Avec l’avancée de la technologie, nos besoins en électricité ne cessent de croître. Les pylônes électriques ainsi que les câbles électriques aériens dans nos milieux de vie sont donc très indispensables. Toutefois, vivre à proximité de ces lignes à haute tension peut engendrer des risques. Dans cet article, découvrons 5 risques de vivre à proximité d’une ligne à haute tension.
Table des matières
#1- La possibilité de se faire électrocuter
Une ligne à haute tension est un dispositif industriel dangereux. En effet, le contact direct (au toucher) ou indirect (distance d’ionisation ou d’amorçage) avec les conducteurs sous tension présente un risque élevé d’électrocution. C’est d’ailleurs pour cette raison que la plupart des lignes à haute tension sont installées en hauteur. L’électrocution dépend également en grande partie de la tension présente dans la ligne.
D’une part, les lignes à haute tension peuvent être responsables, par effet d’induction électromagnétique, de courants électriques parasites. Ces derniers se propagent dans les parties métalliques à proximité de la ligne. Avec une intensité faible, ce courant électrique parasite provoque de petites décharges électriques lors du contact.
Ces courants parasites ne présentent pas un réel danger pour l’homme. En revanche, ils peuvent créer du stress auprès des élevages qui sont en contact fréquent avec le métal (enclos, abreuvoir, etc.). Heureusement, pour les agriculteurs, différentes solutions autour de la mise à la terre des parties métalliques existent.
#2- La ligne à haute tension et l’éléctrohypersensibilité
Les symptômes d’éléctrohypersensibilité (EHS) regroupent divers troubles : maux de tête, vertiges, irritabilité, état dépressif, sommeil perturbé, perte de mémoire, perturbations auditives, visuelles, etc.
Le Centre de recherches indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM) souligne dans son étude que ces symptômes sont visibles chez les personnes vivant à proximité d’une ligne à haute tension. Il est à noter qu’il s’agit ici d’une enquête sur un ressenti et non pas d’une étude épidémiologique. Ce qui signifie que l’EHS demeure un syndrome auto-déclaré et non diagnostiqué.
#3- Les maladies neurodégénératives
Par définition, les maladies neurodégénératives sont des maladies chroniques progressives qui touchent le système nerveux central. Dernièrement, selon le rapport de l’OPECST, des études ont mis en avant un lien avec certaines maladies neurodégénératives, notamment l’Alzheimer chez les conducteurs de train en Suisse. Il s’agit là encore d’une hypothèse, mais cela signifie que le champ électromagnétique pourrait également causer la maladie d’Alzheimer.
Pour en savoir plus sur ce sujet, le rapport recommande de conduire les recherches appropriées et notamment de mener une étude épidémiologique à la SNFCF. Les résultats de ces dernières études pourront nous mener à une conclusion définitive qu’il existe un lien entre les lignes à haute tension et les maladies neurodégénératives.
#4- La leucémie
En 1979, une étude épidémiologique (Wertheimer et Leeper, 1979) associait des cancers à la présence de lignes à haute tension dans leur environnement. Les maladies se sont surtout développées chez des enfants dans certaines habitations du Colorado (Etats-Unis). On appelle ces maladies les leucémies et selon le rapport de l’OPECST, elles touchent essentiellement les enfants de 0 à 6 ans.
En effet, la probabilité d’apparition de la leucémie en présence des lignes à haute tension chez les enfants est très faible (470 cas/an en France). Cependant, le risque est très faible, mais l’inquiétude n’est pas illégitime. C’est pourquoi, prendre des précautions est le plus judicieux.
#5- La diminution de la productivité agricole
Vivre à proximité d’une ligne à haute tension peut également nuire à la plantation. Pour les cultivateurs, il est fortement recommandé de déplacer le champ de culture dans un endroit hors de la portée des lignes à haute tension, pour être plus productif.
Pour preuve, une expérience publiée en 2010 a étudié des bulbes d’oignon et des graines d’engrain sauvage sous et aux abords d’une ligne à haute tension. On a constaté que plus les bulbes ou graines étaient exposées au champ électromagnétique de la ligne, plus leur index mitotique et leur taux d’aberration chromosomique étaient importants.
Une autre étude parue en 2020 a été menée dans une aire naturelle protégée russe traversée sur 8 km par une ligne de 110 kV. Cette ligne avait une emprise de 30 m environ au sol. Aussi, elle était le seul aménagement anthropique dans la réserve naturelle. Sous la ligne et à proximité, on a constaté que la biodiversité floristique a fortement diminué. En effet, certaines espèces y ont disparu et la part des espèces banales a augmenté. Ainsi, on en déduit que le champ électromagnétique induit par la ligne à haute tension a contribué à la transformation du couvert végétal et à la synanthropisation du milieu.